Traduction et adaptation
par Pascal BIMAS F1ULT de la page Digital
Modes-PSK31 etc de G4UCJ et de celle de ZL1BPU Digital Modes.
Cet article comporte les descriptions
simples de certains modes digitaux, courants ou moins répandus et de plusieurs
nouveaux modes, ainsi que de modes plus anciens et dont certains sont devenus
très peu utilisés de nos jours. L'abréviation MGM signifie Machine Generated
Modulation et désigne les modes où l'ordinateur est le composant essentiel pour
émettre et recevoir (par exemple PSK31, SSTV,.) que le mode soit de type
digital, analogique ou mixte. Certains termes techniques seront employés. Avec
un peu de chance, vous les trouverez définis dans le
Glossaire à la fin de
l'article.
AMTOR
ASCII
CLOVER
Coherent
Feld-Hell
S/MT-Hell
C/MT-Hell
Code Morse
PSK31
MT63
G-TOR
Navtex
Packet Radio
PACTOR I
PACTOR II
RTTY
NEWQPSK
Glossaire
IDENTIFICATION VISUELLE
DES DIGIMODES :
Que
ce soit en HF ou au-dessus, les modes digitaux sont en train de devenir
de plus
en plus populaires sur les bandes radioamateur. De nouveaux modes sont
développés tout le temps et se tenir au courant de ces
dernières nouveautés
devient un boulot à plein temps! L'un des principales
problèmes rencontrés par
le nouveau venu aux modes digitaux (également
désignés par le terme
"digimodes") est de savoir comment identifier ce qu'il voit et
écoute. La plupart des logiciels de décodage utilisent un
affichage visuel type
'cascade' pour faciliter un accord pratique. C'est avec
cela à l'esprit que je
suis allé sur les bandes et que j'ai pris des images des modes
digitaux les
plus courants en usage en ce moment. Ci-dessous
vous verrez les captures d'écran de chaque mode
accompagnées de quelques
commentaires succincts sur le mode. Les images montrent la variante la
plus
répandu du mode, bien que certains digimodes possèdent
plusieurs 'parfums'!.
PSK31,
PSK63 et autres
variantes
Fig.
1 : Un signal BPSK31
'propre'. C'est comme cela que
votre signal devrait apparaître!
Fig. 2 : Signal BPSK31 qui est déformé d'une manière détestable.
Voici un signal BPSK31 qui est déformé d'une manière détestable. Le phénomène est probablement provoqué par une saturation du niveau d'émission. Réduire le niveau de l'entrée en RX ou de la sortie en TX de la carte son améliorerait la qualité du ce signal. Constatez qu'à certains endroits du signal adjacent signal sur la gauche, le signal distordu est suffisamment large pour occasionner des interférences à l'autre signal.
Fig.
3 : Plusieurs QSO en PSK
dans un minimum de bande.
Parce
que le PSK31 a une largeur de bande de seulement 31Hz, beaucoup de
signaux
peuvent logés dans la même largeur de bande qu'aurait
occupé un signal SSB (2,4
kHz approximativement). Il est plutôt courant de voir 15 signaux
ou plus sur un
affichage cascade sur une largeur de 2,5kHz .
Fig.
4 : Signal PSK63 reçu
entre les USA et le Canada sur
20m.
Le
PSK63 est en train de gagner en popularité, étant
donné que beaucoup de
programmes supportent maintenant ce mode. L'avantage offert par ce mode
est le
fait que les données sont
envoyées et
reçues avec un débit double par rapport au PSK31 normal,
en conséquence il est
bien adapté pour le bavardage et les échanges des
contests. Les inconvénients
de ce mode sont l'élargissement de la bande passante
nécessaire par rapport au
PSK31, l'augmentation de la puissance nécessaire pour conserver
le même niveau
de copie qu'un signal PSK31 et le fait que les logiciels de
décodages ne
supportent pas tous encore le PSK63. Le PSK63 peut être
identifié assez
facilement comme il ressemble à un 'gros' signal
PSK31!
D'autres
variantes du PSK31 existent comme le PSK16 (bande passante/vitesse
réduite de
moitié par rapport au PSK31), le PSK125 (4 fois la bande
passante/vitesse) et
d'autres variantes expérimentales (le PSK220 de F6CTE par
exemple). La variante
la plus usité du BPSK31 est le QPSK31, qui est dépendant
de la bande latérale
utilisée (c'est-à-dire que l'émetteur et le
récepteur doivent obligatoirement
employer la même bande latérale). Cependant QPSK31 n'est
pas utilisé de manière
courante en dépit de ses capacité de décodage
supérieur lors de conditions
médiocres.
SSTV (Slow Scan TV)
Fig. 5 : Signal SSTV
La
Slow Scan TV (Télévision à balayage lent) est
très populaires depuis des
années, la vaste majorité de la SSTV est de nos jours
générée par ordinateur.
Les modes les plus utilisés sont le Martin et le Scottie. Le
Robot reste encore
employé. La plupart des programmes SSTV supportent ces modes et
bien d'autres
aussi. Les images reçues sont recomposées ligne par ligne
après une attente
d'environs une minute, par conséquent vous devrez vous montrer
patient! La
qualité peut être très bonne même
après avoir traversées de longues distances
comme trajectoire. Voici deux images reçues-celle de
gauche vient d'Hawaï et
celle de droite de Suède.
Fig. 6A et
6B : KH6AT de Hilo à
Hawaï reçu sur une bande bruyante
par DF4CK. Réception parfaite de SM7UZB en Suède.
Fig. 7A et
7B : Réception
personnelle d'une image de F6AYD et une
autre de F5PNS lors du QSO francophone hebdomadaire sur 3,733 Mhz vers
9h00
local.
RTTY (Radio Télétype)
Fig.
8 : Les deux bandes
d'un signal RTTY correspondant au
MARK et au SPACE.
C'est
le mode digital 'originel'. Le RTTY a été
à travers le monde entier depuis des
années et il est toujours aussi populaire malgré la
progression du PSK31. Au
début la seule manière d'opérer en RTTY
était de servir d'un terminal comme un
de ceux de la série Creed 7, qui était encombrant,
bruyant et salissant. De nos
jours, pratiquement tout le RTTY est généré et
décodé par l'association de la
carte son et l'ordinateur. Les radioamateurs utilisent le 45 baud
(rapidité de
modulation) avec un shift de 170 Hz. Les stations commerciales
emploient le 50
ou le 100 baud avec des shifts de 425
ou même 850 Hz. La plupart des logiciels proposent des
réglages pour paramétrer
ces différentes vitesses et shifts.
MFSK
Fig.
9 : Signal MFSK,un mode de
plus en plus populaire.
Le MFSK est analogue au système commercial Piccolo. Le MFSK est très bon lors de conditions de propagation pauvres. La variante usuelle du MFSK est le MFSK 16, mais d'autres sortes telles que le MFSK 8 sont en développement et expérimentation, à côté d'autres modes comparables au MFSK comme Domino ou bien OLIVIA). Le MFSK est dépendant de la bande latérale, dès lors vous devrez avoir votre récepteur régler sur la bande latérale correcte afin de le décoder convenablement. L'accord est également très critique, quoique l'AFC aide quelque peu.
MT63
Fig.
10 : Signal MT63
Le
MT63 est très robuste et offre 100% en réception quand
d'autres modes
flanchent. Les compromis toutefois sont la largeur de la bande et la
rapidité.
Le MT63 est assez lent et occupe une plage de 500 Hz jusqu'à 2
kHz (cela reste
tout de même inférieur à la bande occupée
par la phonie). En raison de sa bande
passante assez large, le MT63 est habituellement confiné sur le
14 MHz et
au-dessus, où il y a suffisamment d'espace pour le loger.
HELLSCHREIBER (HELL)
Fig. 11 : Signal
Hell(schreiber)
Hellschreiber
(ou Hell abréviation sous laquelle ce mode est plus
communément connu) est un
peu différent des autres modes. Lors de la réception
d'un signal Hell, ce sont
vos yeux qui font le filtrage! Le texte décodé est
affiché sur l'écran sous la
forme virtuelle d'une bande de téléscripteur (support
original) qui se déroule
(comme illustré par cette capture d'écran). Le Hell a une
sonorité très distinctive
'grinçante' et c'est un mode à
bande étroite. Le signal Hell est sur la gauche de l'image (avec
le petit
drapeau vert juste au-dessus), avec un signal MFSK sur la
droite-notez que la
bande passante occupée par le signal MFSK est beaucoup plus
large en
comparaison avec le signal Hell. Même de faibles signaux peuvent
être décodés
puisque la combinaison de votre vue et de votre cerveau pourra
'remplir les
blancs' où le signal s'atténuera. Plusieurs
variantes ont été développées
autour de ce mode : le FM-Hell, le PSK-Hell, le Duplo-Hell, le
S/MT-Hell, le C/MT-Hell,
le Hell 80 et le Slow Feld.
PACKET
Fig.
12 : Signal
Packet Radio.
Les boîtes aux lettres HF et autres systèmes utilisent le
packet pour
acheminer des messages aux utilisateurs. Le débit de
données habituel en HF est
de 300 baud, alors que le 1 200 et le 9 600 baud prennent place en VHF
et
en UHF. L'illustration montre une
boîte aux lettres/BBS en Turquie échangeant avec une autre
BBS au Royaume Uni.
Le flux court de données en bas de l'image correspond à
l'information contenant
l'entête et l'indicatif alors que le flux plus long qui suit
concorde avec les
véritables données. Différentes de ces
BBS/boîtes aux lettres packet peuvent
être entendues crépitantes aux alentours de 14,1MHz. Une
évolution du Packet
est l'APRS.
PACTOR
Fig.
13 : Signal
Pactor.
Les boîtes aux lettres HF et autres
systèmes utilisent aussi le Pactor
pour acheminer des messages aux utilisateurs. Le Pactor a eu ne
très mauvaise
presse récemment, principalement (comme c'est souvent le cas)
à cause de
l'action de quelques opérateurs inconsidérés qui
ont apparemment causé de
manière délibérée des interférences
à des utilisateurs actuels de sous-bandes
(voir la page de l'auteur de DIGIPAN Skip Teller KH6TY à
ce sujet) . Je ne
commenterai pas ces faits puisque je n'en ai jamais été
affecté
personnellement. L'image montre un signal Pactor essayant
d'établir un contact.
Une fois établie, la transmission
de
données peut alors commencer. Comme le Pactor se sert d'une
correction
d'erreur, cela peut prendre un certain temps pour envoyer un message
particulièrement si le trajet est loin d'être
parfait- cependant la station
transmettant ne cessera d'essayer
jusqu'à ce que le message soit reçu de manière
parfaite.
THROB
Fig. 14A,
14B et 14C : Signaux THROB.
Le mode Throb (que l'on
peut traduire par pulsation) est l'un des modes digitaux récents
et bien qu'il
puisse être entendu, il n'est nulle part aussi populaire que
d'autres modes comme le sont le PSK31 ou
le RTTY.
Comme avec les autres modes, il existe
différents sortes de Throb, 1 pulsation/seconde; 2
pulsations/seconde
et 4 pulsations/seconde. La version à 1 pulsation est la
plus lente et
celle à pulsation 4 est la plus rapide. Le Throb est
effectivement un mode
assez lent et pour cette raison il est probablement assez
résistant aux effets
du fading et compagnie, quoique cela prenne un peu de temps pour
terminer un
contact!
JT6M
Fig. 15 : Signal JT6M.
Le JT6M est un mode specialisé découvert dans la suite logicielle WSJT qui est conçues pour travailler avec des signaux faibles (comme en EME - Moonbounce et Meteor Scatter). On peut entendre fréquemment du JT6M sur 6 m aux alentours de 50,230 MHz. Le JT6M peut autoriser des contacts alors que cela ne passe pas avec les autres modes.
DOMINO
Fig.
16A, 16B et 16C : Signaux
DOMINO.
Domino est encore un autre nouveau mode
et en tant que tel il est rarement entendu sur les bandes pour le
moment. Il
existe là aussi plusieurs variantes de Domino, les captures
d'écran ci-dessus
corresponednt aux variantes: Domino 1; Domino 2 à 8 et Domino 5
à 11.
FACSIMILE (FAX)
Le FAX n'est plus autant
utilisé
qu'auparavant, on le retrouve surtout en HF
avec les centres météos qui sont autour du
monde.Le FAX a une sonorité
unique qui lui est prôpre :il ressemble un peu au bruit
d'un vêtement en
train d'être déchiré! Les documents
habituellement transmis par FAX sont des
cartes météo basse résolution de types variable.
Fig.
17 : carte météo de
l'Australie par FAX.
IDENTIFICATION SONORE DES
DIGIMODES :
Même si l'identification
visuelle est primordiale, elle doit se combiner
à l'identification sonore qui est complémentaire.
Vous pouvez passer en
émission avec vos logiciels pour vous familiariser avec ces
sonorités. Certains
sites web vous proposent des échantillons sonores (voir des
échanges complets),
je pense notamment aux sites de ON4SKY, N6BZ, KB9UKD, WB8NUT, G4UCJ,
à celui du
Worldwide Utility News sur www.wunclub.com, à la section DIGITAL MODES du
site MONITORING
UTILITY STATIONS dédié à l'analyse et
l'identification des modes digitaux (Leif
DEIHO). Le site HOKA.COM qui commercialise un logiciel de
décodage CODE300-32,
propose aussi des pages avec des extraits sur http://www.hoka.com/tech_info/systems/. Voilà pour débuter sinon
entrez "digital
modes samples" ou "Extraits sonores modes digitaux"
dans un moteur de recherches, vous devriez trouver votre bonheur. A
propos
d'Internet, si une page ou bien un site vous intéresse,
mettez les dans vos
Favoris Internet mais pensez également à en faire une
sauvegarde sur votre
disque dur. Ce qui est sur Internet il y a deux minutes ne le sera
peut-être
plus deux minutes plus tard. Et puis les sites changent aussi
d'hébergeurs et
donc d'adresses. Vérifiez tout de même
ultérieurement si une actualisation ne
figure pas sur Internet.
DESCRIPTION DES
DIGIMODES :
Les
modes digitaux sont ceux qui emploient la transmission de signaux avec
des
états bien définis (0 ou 1 par exemple), à
l'opposé des modes analogiques qui
eux emploient des propriétés de transmission utilisant
une variation plus
progressive. Par exemple, le code Morse peut-être
considéré comme un mode
digital avec une manipulation tout ou rien - la phonie en FM est
un mode
analogique. Tous les modes listés ne sont pas couramment
utilisés par les
Radioamateurs mais la liste n'a pas la prétention
d'être exhaustive. Les
descriptions ne détaillent pas les modes de manière
approfondie, le
Hellschreiber et toutes ses variantes m'ont nécessité
plusieurs articles à eux
seuls.
Semi-duplex, FSK, asynchrone non
connecté, pas de correction d'erreurs.
RTTY
signifie "Radio Teletype", un terme générique qui
s'applique à la
plupart des modes digitaux. Ce que les radioamateurs veulent réellement
désigner quand ils utilisent le terme "RTTY", c'est le "
RTTY
Code Baudot " parce que c'était tout ce qu'il y
avait à l'origine. C'est
un mode de transmission de données série asynchrone, avec
un jeu de code unique
limité à environ 60 caractères, transmis avec cinq
unités de donnée (bits) par
caractère. L'obtention de 60 caractères à
partir de cinq unités de donnée est
réalisée en assignant deux des 32 combinaisons
disponibles comme caractère
spécial "shift"( registre), de cette façon les 30 autres
combinaisons
peuvent chacune avoir deux significations. Les lettres majuscules
occupent le
registre "Lettres", tandis que les nombres et la ponctuation occupent
le registre "Nombres". Les touches "ESPACE", "IDLE
(caractère de remplissage ou d'attente)", "NOMBRES" et
"LETTRES" sont communes aux deux registres.
Un
changement récent dans le monde Radio Amateur est l'ajout
au RTTY et aux autres
modes relatifs tel que l'AMTOR, d'un troisième
registre utilisant le caractère
"IDLE". Ce registre fournit les lettres minuscules. Le concept reste
compatible avec les anciens systèmes qui reste en majuscules et
ignoreront le
caractère "IDLE". D'autres langues avec des jeux de
caractères plus
riches, comme le grecque et le russe, emploient aussi un
troisième registre.
Fig.
18 : Réception
d'une transmission en RTTY démarrant à
l'aide du gratuiciel MMTTY. L'accord est correct : les
fréquences MARK et
SPACE sont bien calées sur les repères jaunes.
L'oscillo affiche aussi une
croix.
Le
RTTY code Baudot est le plus basic des modes digitaux et reste
largement
employé mais il est loin d'être standardisé.
Plusieurs vitesses sont utilisées
et il y a de nombreuses variantes des jeux de caractères, dans
de nombreuses
familles de langue, bien qu'ils utilisent tous cinq bits de
données, un bit de
Start et quelque part entre un et deux bits de stop. Un autre nom pour
le jeu
de code Baudot est le Code Murray. Ces deux noms rendent hommage
à deux
importants pionniers du télégraphe, qui ont
apporté des contributions majeures
dans le domaine des communications digitales. La désignation
correcte moderne
pour le jeu de code utilisé pour le RTTY Code Baudot est l'Alphabet
No. 2
International CCITT (ITA2).
Les
différences entre les systèmes
(généralement Américain et Européen) se
retrouvent largement dans les caractères de ponctuation et elles
ne sont
généralement pas un problème tant que les
opérateurs utilisent des ponctuations
comme ! : % @ etc. Le RTTY code Baudot est habituellement transmis en
utilisant
la FSK et il est envoyé à différentes vitesses
suivant les différentes régions
géographiques. La plupart des émissions
américaines et de DX se font à 45,45
bauds, le 45 bauds et le 50 bauds sont employés en Europe,
tandis que toute
émission à l'intérieure de la Nouvelle
Zélande est à 50 bauds. De nos jours,
les ordinateurs ont presque complètement remplacé les
téléimprimeurs
mécaniques, de sorte que les changements de rapidité de
modulation ne sont plus
des problèmes aussi importants qu'ils ne
l'étaient au départ. La plupart du
trafic sur les bandes DX est encore à 45,45 bauds mais le 50
bauds et le 75
bauds peuvent être trouvés occasionnellement. Le 75 bauds
est largement employé
commercialement. Parce que le RTTY est une technique simple non
reliée ou
"non connectée", il est adapté aux réseaux et aux
émissions
aléatoires. Il est encore largement utilisé pour les
contests.
Semi-duplex, FSK, asynchrone,
non-connecté, pas de correction d'erreurs.
Le
nom signifie "American Standard Code for Information
Interchange" et c'est le nom du jeu de caractères
informatiques qui
est presque aussi vieux que les ordinateurs eux-même. Il est
utilisé par la
plupart de tous les ordinateurs modernes. Pour les transmissions radio,
l'ASCII
est une technique asynchrone comme le RTTY.
Le jeu de caractère est tout à fait
compréhensible, comme il y a sept bits de
données, ceci autorise 128 combinaisons : lettres
majuscules et
minuscules, plusieurs caractères de contrôle et beaucoup
de ponctuations. Un
jeu de caractère "ASCII Etendu" est souvent utilisé, il
emploie un
8ème bit de donnée mais les 128 caractères
additionnels, souvent utilisés pour
les symboles graphiques, ne sont pas internationalement
standardisés. Les codes
supplémentaires sont employés pour envoyer les
caractères accentués en Europe
et pour définir des jeux de caractères riches comme le
grecque et le japonais.
L'ASCII est généralement transmis avec un bit de
Start, sept ou huit bits de
donnée et un bit de stop. Même si sept bits de
donnée sont utilisés, un
huitième bit de "parité" peut être inclue pour une
détection d'erreur
simple.
L'ASCII est utilisé à un très petit
degré sur les bandes amateur mais il est
plus largement utilisé entre les ordinateurs et les nombreux
appareils
accessoires que l'on trouve dans un shack, tels que les modems,
les TNCs et les
terminaux spécialisés de transmission de données
radio. Le jeu de code ASCII
est aussi codé dans beaucoup d'autres modes digitaux. La
prolifération des
ordinateurs personnels dans le shack du radioamateur, souvent avec des
facilités de communications intégrées
conçues pour fonctionner sur des réseaux
téléphoniques, aurait pu encourager à employer ce
mode, cependant il y beaucoup
de façons plus pratiques pour utiliser un ordinateur sur
l'air. La vitesse de
transmission est généralement standardisée
à 110 bauds, bien que des vitesses
plus rapides, comme 200 et 300 bauds, soient aussi utilisées,
avec des degrés
de réussite variables. L'ASCII n'est presque plus
utilisé de nos jours en HF et
il l'est rarement en VHF où le trafic en Packet Radio a pris sa
place.
Semi-duplex, FSK, synchrone,
connecté, correction d'erreur ARQ ou FEC.
Un
problème commun avec les modes RTTY à impression direct
(comme le Baudot et
l'ASCII) est les erreurs en réception. S'il y a le
moindre léger trouble sur le
signal reçu, il est très probable qu'un
caractère incorrect sera affiché. Ce
n'est pas un problème majeur dans une conversation
courante de radioamateur
puisque le reste de la phrase permettra habituellement de combler les
lacunes.
Toutefois, pour tous mais surtout les meilleurs contacts, les
détails
importants (par exemple les fréquences ou les indicatifs),
doivent être répétés
deux ou trois fois pour s'assurer que l'autre station a
bien reçu les données
correctement. Cette forme de trafic peut être satisfaisante pour
des contacts
Amateur aléatoires, qui sont temporaires et non
structurés, mais elle n'est pas
satisfaisante pour des émissions automatisées comme la
diffusion d'un bulletin
Amateur ou pour du trafic commercial tel que du Télétype
entre un navire et la
côte.
L'AMTOR
(AMateur Teleprinter Over Radio) peut
être perçu
comme une forme plus perfectionnée du RTTY, qui inclue un
accusé de réception
automatique de chaque groupe de caractères envoyé ou une
demande de répétition.
Trois caractères sont envoyés dans chaque groupe, dans un
laps de temps fixé.
Un caractère unique donne un accusé de réception
à chaque groupe. Il en résulte
des communications raisonnables sans erreur (au dépend de la
vitesse, surtout
dans des conditions médiocres). Le protocole est très
spécifique et il n'y a
pas de variation dans la vitesse de transmission de 100 bauds.
L'AMTOR est un
mode synchrone et il nécessite une phase de synchronisation
toutes les fois que
la connection est perdue.
Les communications prennent place uniquement lorsqu'une
"connection"
a lieu, en d'autres termes que la station de réception a
été capable de
synchroniser ses accusés de réception avec
l'expédition des données de la
station. Pour faire cela, une station appelle l'autre en
utilisant une séquence
fixée de quatre caractères appelée un "Selcal", et
la connection a
lieu lorsque l'autre station reconnaît cette
séquence unique et renvoie un
accusé de réception au bon moment. Le délai
fixé pour les groupes de caractère
et la réponse de l'accusé de réception
signifie qu'il y a une limite à la
portée de l'AMTOR (environ 10 000 km), rendant les
liaisons longue distance
impossibles. Quelquefois le délai de la station de
réception aura besoin d'être
ajusté pour s'assurer que la liaison "connecte" de
manière fiable.
Le mode fut conçu pour être très résistant
en la présence de bruit discontinu
comme les éclairs (QRN), mais les performances baissent
rapidement si une
station est très faible ou sujette à du fading sur le
trajet de la
transmission. Le mode AMTOR nécessite des équipements
plus sophistiqués que le
RTTY, capables de supporter des fonctions de vérifications
d'erreur et une
commutation d'émission/réception rapide dans le
transceiver radio. Les
performances de la correction d'erreur sont modestes comme le
système ne pourra
pas détecter deux erreurs d'inversion de bits dans le
même caractère. L'AMTOR
fut inventé par Peter G3PLX et il est basé sur le service
SITOR de la marine
commercial. Le mode AMTOR est maintenant moins utilisé que le
RTTY, bien que
pendant plusieurs années, il divertit avec un grand
succès. La plupart des
modems multimodes HF incluent l'AMTOR.
La
principale caractéristique de l'AMTOR est qu'il
utilise le code Moore, qui est
constitué de sept unités de caractères (bits),
mais en utilisant une sélection
de certaines des combinaisons possibles, permettant ainsi à une
station de
réception de dire si un code reçu est correct ou non. Une
émission AMTOR
nécessite que la station transmettant envoie trois
caractères, puis attende une
réponse de la station recevant. La réponse sera soit "ok,
continuez"
ou "ne continuez pas" (ou peut-être rien du tout si le trajet
l'a
fait disparaître). Alors la station transmettra ou bien
répétera les trois
derniers caractères ou alors elle enverra les trois suivants.
Cette liaison est
une forme d'ARQ (Automatic ReQuest),
désigné par AMTOR
Mode A.
En
envoyant le texte en blocs de trois caractères, attendant un
caractère en
réponse, en envoyant alors trois de plus, l'AMTOR
requière un équipement radio
qui peut passer de la transmission à la réception dans un
délai très court. Sur
l'air, l'AMTOR a un son caractéristique rapide
"chirp-chirp". Il y a
habituellement un mode "écoute" fourni qui permet à
l'utilisateur de
"s'incruster" sur un contact connecté. La réception
est modeste car
il n'y a aucune occasion de demander des
répétitions, et en plus, les groupes
de lettres seront répétés uniquement quand la
station de réception aura demandé
une répétition et non forcément quand
l'écouteur en aura besoin!
Semi-duplex,
FSK, synchrone, non-connecté, résistant aux erreurs.
Une
variante de l'AMTOR, appelée "FEC" ou "Mode B", fournit un
mode de diffusion (broadcast) ou "non connecté". Dans ce mode,
chaque
caractères est répété et aucune pause
n'est prévue pour un accusé de réception.
Le FEC est idéal pour la diffusion de nouvelles et les appels
CQ. Le Mode B est
également utile pour des contacts très longues distances,
où le Mode A ne
connectera jamais. Le NAVTEX est une variante commerciale du mode FEC
et il
inclue une facilité simple d'appel sélectif.
Le
Mode B emploie également le code Moore (il a par exemple la
capacité de
détecter les erreurs) mais c'est un système FEC (Forward
Error Correction),
plutôt qu'un système ARQ. Au lieu de transmettre et
d'attendre un accusé de
réception, le Mode B transmet simplement chaque caractère
deux fois avec un délai
de 280 ms.
Il y a 4 caractères entre chaque répétition.
La
détection d'erreur se fait sur la parité 4 marks/3 spaces. Cela donne à la station de
réception deux
possibilités de décoder chaque caractère
correctement. Il en résulte que
l'AMTOR en Mode B est plus fiable que le RTTY mais pas autant que
l'AMTOR en
Mode A, comme toutes les erreurs ne sont pas corrigées.
Fig. 19 : Exemple de
réception d'une transmission en NAVTEX (transmission
navale par télex) par
ON4CAZ sur 518 kHz :
05:56:16
UTC ZCZC TB67
05:56:18 UTC 242100 UTC NOV =
05:56:22 UTC OOSTENDERADIO - GALEWARNING 67/00 =
05:56:28 UTC THAMES, DOVER AND THE BELGIAN COAST:
05:56:35 UTC WE EXPECT FRESH TO STRONG BREEZE (5-6)
05:56:42 UTC SOUTHSOUTHWEST, BACKING SOUTH AND
05:56:48 UTC SATURDAY EVENING INCREASING TO NEAR GALE
05:56:54 UTC OR GALE (7 OR 8) SOUTH. GOOD, SATURDAY
05:57:02 UTC EVENING MODERATE TO POOR. VARIABLE
05:57:08 UTC CLOUDS WITH SOME RAIN. SATURDAY AFTER-
05:57:15 UTC NOON INCREASING CLOUDINESS WITH RAIN
05:57:20 UTC IN THE EVENING.+
05:57:24 UTC
NNNN
Semi-duplex,
DPSK, synchrone, non connecté, résistant aux erreurs.
Le
Coherent est une technique BPSK différentielle avec une
rapidité de modulation
développée par VE2IQ. Les signaux ont une bande
très étroite. Tout en
ressemblant superficiellement plutôt au PSK31, le Coherent est
plutôt compliqué
et le mieux est de rechercher des informations ailleurs sur Internet si
vous en
avez réellement besoin. Le BPSK a beaucoup d'avantages
(tel que l'aptitude à
copier des signaux inférieurs au bruit) et des
inconvénients comme la précision
d'accord extrême et la stabilité de la
fréquence. Le Coherent est une
expérience tentant de résoudre ces problèmes. Une
nouvelle variante,
l'"Africa" est dans une certaine mesure compatible.
Semi-duplex, FSK, synchrone,
connecté, correction d'erreur ARQ ou FEC.
Le
PacTOR est un mélange des meilleures caractéristiques des
techniques du Packet
et de l'AMTOR, destiné à fournir un protocole plus
rapide et plus robuste pour
les liaisons HF de données. Développé
spécifiquement pour les radioamateurs par
DL6MAA et DF4KV, ce système déposé a de nombreux
avantages :
Le PacTOR peut fonctionner à deux
vitesses, 100 ou
200 bauds, et il peut permuter dynamiquement d'une vitesse
à l'autre selon les
conditions. Les blocs de transmission sont plus longs qu'en
AMTOR, ce qui
réduit les problèmes de commutation du transceiver et
assouplit également le
délai de l'accusé de réception DX, rendant
possibles les contacts à longue
distance.
Le PacTOR transmet soit 12 ou 24 caractères dans chaque bloc,
suivant la
rapidité de modulation. Quatre caractères sont
utilisés pour le contrôle,
incluant deux bytes checksum qui fournissent une détection
d'erreur efficace.
Les erreurs sont détectées à la réception
en comparant le checksum avec les
données accompagnant. Le PACTOR emploie le checksum AX-25
(CRC-16) utilisé par
le packet radio. Dans son message d'accusé de
réception pour chaque bloc reçu,
le récepteur peut demander de nouvelles données, une
retransmission des même
données ou bien un changement de rapidité de modulation
au système.
Le PacTOR est devenu un mode HF
très populaire, comme
il est plus efficace que l'AMTOR ou le Packet dans la plupart des
situations.
Les performances avec un signal faible dans des conditions bruyantes
sont très
bonnes. Il est presque toujours disponible dans les contrôleurs
de données
commerciaux et il est également disponible sous forme de
logiciels pour la
conception de modems simples. Etant un mode connecté avec une
grande
exactitude, il est idéalement adapté à la
diffusion de bulletin et il est
largement utilisé pour les portails packet entre la HF et la VHF
et la
diffusion des bulletins. Il y a de nombreuses variantes commerciales
largement
utilisées, utilisées par le gouvernement et les
organisations relatives aux
Nations Unis.
Comme en AMTOR, un mode FEC est
proposé qui est
toujours utilisé pour lancer les appels CQ et permet le trafic
en réseau. Un
mode Listen est fourni mais il est difficile de "rester scotcher" sur
un contact PacTOR parce que les techniques de correction d'erreur
et
compression de donnée sont optimisées pour un mode
connecté, par conséquent
même arriver à se verrouiller peut être difficile de
temps à autres.
Semi-duplex, variable PSK, synchrone,
connecté,
correction d'erreur ARQ ou FEC.
Construit sur l'expérience du
PacTOR I, une version
plus perfectionnée appelée PacTOR II a récemment
été déposée. Cette version
repose sur des techniques de transmission de données
déposées très
perfectionnées et elle utilise un processeur DSP pour
fournir un
filtrage, une démodulation, la génération et la
précision du signal
perfectionnés.
Le PacTOR II est entièrement compatible avec le PacTOR I, en
cela que toutes les
connections sont faites au niveau du PacTOR I, transférant
seulement avec la
version la plus perfectionnée si les équipements des deux
côtés le permettent.
Deux tonalités avec un shift de 200 Hz sont utilisées
pour le PacTOR II, et
avec une rapidité de modulation des données de 100 ou 200
bauds, le signal a
été conçu pour se loger dans une bande passante de
500 Hz. Quatre techniques de
modulation différentes sont employées, la technique varie
suivant les
conditions, permettant de monter jusqu'à 800 bps.
Les techniques de modulation utilisées sont :
Modulation
Nom
Débit
binaire
DBPSK
PSK
Différentiel à 2 phases
200
bps
DQPSK
PSK
Différentiel à 4 phases
400 bps
8-DPSK
PSK Différentiel à 8 phases
600 bps
16-DPSK
PSK Différentiel à 16 phases
800 bps
Les
caractéristiques de compression de données et de compatibilité du code binaire
du PacTOR I s'appliquent également au PacTOR II. Parce que le système est
déposé, les occasions de démarrer avec le PacTOR II sont limitées. Aujourd'hui,
la seule façon est d'acheter l'onéreux contrôleur PTC II. Pour le communicateur
sérieux en DX, le PacTOR II offre de meilleures performances que n'importe quel
mode digital disponible actuellement sous les les pires conditions de
trafic.
Fig.
20 : TNC multimodes
PTC-IIpro de chez SCS intégrant un DSP.
Semi-duplex, FSK, synchrone, connecté, correction d'erreur
ARQ ou FEC.
Golay Transmission Over Radio. Ce mode déposé offert par Kantronics utilise le protocole
conçu par M.Golay qui rapporta les photographies de Saturne et Jupiter à partir
des prises de vue de l'espace par Voyager.
Le
G-TOR est prétendu être quatre fois plus rapide que le PacTOR I et avoir une
bonne fiabilité. Il a beaucoup de caractéristiques en commun avec le PacTOR. Les
caractéristiques principales sont :
Le
G-TOR peut transmettre le jeu entier de caractère ASCII et employer des
indicatifs comportant jusqu'à 10 caractères. Le G-TOR emploie un cycle de 2,4
secondes - trame des données de 1,92 seconde et accusé de réception de 0,16 sec.
Le G-TOR transmet soit 24, 48 ou 72 caractères par bloc, en fonction de la
rapidité de modulation, soit 100, 200 ou 300 bauds. Les erreurs sont détectées à
la réception en utilisant le checksum CRC-16 employé en Packet et en PacTOR. Le
récepteur demande de nouvelles données, une répétition des dernières données ou
un changement de la rapidité de modulation. Tous les accusés de réception et les
réponses de contrôle sont envoyés à 100 bauds.
Le
GTOR a profité de solides connaissances en communications de données HF mais,
comme il est uniquement disponible chez un seul constructeur, il n'a pas décollé
aussi rapidement que ses atouts auraient pu le suggérer. Il sera probablement
dépassé par le PacTOR II.
Semi-duplex, PSK/ASK variable, bloc asynchrone, connecté,
correction d'erreur.
Le
Clover ressemble plus à du packet que tout autre mode - chaque flux de données
est précédé par une synchronisation. Il n'y a pas de longueur de trame ou de
durée d'accusé de réception fixée. Le Clover est un autre protocole de
transmission de données en HF hautement performant mais, comme le G-TOR, il est
déposé (HAL Communications) et il est également plutôt cher. Il peut atteindre
des débits de données plutôt importants sur un canal HF en utilisant des
techniques différentes incluant la compression de données. Il emploie la
manipulation par changement de phase et offres les modes suivant :
Format
Description
Débit
BPSM
4 pulsations 2 phases
125 bps
QPSM
4 pulsations 4 phase
250 bps
8PSM
4 pulsations 8 phases
375 bps
16PSM
4 pulsations 16 phases
500 bps
8P2A
4 pulsations 8 phases 2
amplitudes 500
bps
16P4A
4 pulsations 16 phases 4 amplitudes 750
bps
La
bande passante de la transmission est utilisée très efficacement : la
largeur totale de bande pour tous les modes est une étroite portion de 500 Hz
avec une rapidité de modulation de 31,25 bauds. Les corrections d'erreurs FEC et
ARQ sont toutes deux utilisées pour améliorer le débit tout en limitant les
demandes de répétition au minimum. Les performances sont très bonnes mais sous
des conditions médiocres avec un signal faible, le PacTOR II est généralement
considéré être meilleur.
Fig. 21 : Comparaison de la bande passante et de la forme des signaux en Amtor,Packet HF et Clover
CSMA, AFSK, bloc asynchrone, connecté, correction des
erreurs.
Le
Packet Radio est un autre mode exempt d'erreur, qui ajoute aux avantages d'une
vitesse plus élevée (si les conditions radio le permettent) l'augmentation de
l'économie du spectre en partageant le temps d'occupation d'un canal avec
d'autres utilisateurs.
Le
texte transmis est découpé en "packets" avant envoi. A l'intérieur de ce paquet,
il y a l'indicatif de la destination du paquet, l'indicatif de la source (par
exemple celui de l'expéditeur), des informations de contrôle comme le type de
paquet étant envoyé (contrôle, accusé de réception, informations), les données
(quand elles sont présentes), et un checksum qui permet au récepteur de
déterminer s'il y a ou pas des erreurs dans le paquet reçu. Le format exact du
paquet est établi par un protocole internationalement reconnu appelé AX.25, qui
est une adaptation du protocole commercial X.25 employé pour les réseaux
informatiques.
Le
Packet Radio nécessite l'usage d'un ordinateur ou d'un microprocesseur pour
contrôler le protocole et les échanges de données. Cela peut être fait soit en
programmant un ordinateur personnel ou en utilisant un microprocesseur dédié à
cet usage appelé un TNC (Terminal Node Controller) qui est connecté entre un
ordinateur ou un terminal et la radio. L'approche du TNC laisse l'ordinateur de
l'opérateur libre de faire fonctionner d'autres applications. Un système hybride
qui utilise un logiciel et une carte informatique E/S est une autre alternative
qui permet de bénéficier à la fois de l'approche de la programmation et de
l'approche du TNC.
Le
Packet Radio était traditionnellement employé à un débit binaire de 1 200 bps en
utilisant une modulation ASFK. Avec les progrès des applications et de la
technologie, c'est devenu un facteur plutôt limitant et le trafic à 9 600 bps
devient plus le standard actuel, par l'usage de modem spécialisé ajouté au TNC
ou avec des TNCs avec des vitesses plus élevées. Ces TNCs mettent en ouvre
habituellement un modem en utilisant un processeur DSP à hautes performances qui
permet une adaptation facile aux nouvelles techniques de modulation. Des
vitesses plus élevées sont utilisées pour le trafic via satellite, et en UHF
pour des applications de réseaux. Des vitesses de 19 200 bps et au-dessus
deviennent plus habituelles. Le Packet Radio peut être entendu en HF, opéré à
300 bauds, mais les performances sont médiocres et la bande passante de la
transmission est inefficace en comparaison avec des techniques plus modernes
comme le NEWQPSK, le Clover et le PacTOR.
Semi-Duplex, ASK, quasi-synchrone, non connecté, résistant
aux erreurs.
Feld-Hell signifie "Field Hellschreiber"
(Hellschreiber de campagne) ou "écriture claire". Il fut inventé en 1929 par
Rudolf Hell, ce fut la toute première méthode largement utilisée pour la
transmission de texte par fac-similé. Chaque caractère est défini par une
matrice de 7 x 7 points, incluant des espaces avant, après, au-dessus et en
dessous du caractère. Chaque point est transmis dans une séquence strictement
minutée en employant une manipulation tout ou rien d'une porteuse ou d'une
sous-porteuse. Chaque caractère prend 400 ms à être envoyé, ainsi un débit de
2,5 caractères/sec ou 25 MPM est atteint.
Fig 22 : Le
Hell(schreiber) se fait rare mais ce n'est pas un mirage ! En voici la
preuve par l'image, j'ai reçu cet échange de report par DJ9UY avec DG5GTI lors
du Contest International Hellschreiber en octobre 2004.
Le
signal est comme du Morse à haute vitesse, avec une bande passante étroite
similaire. Le Feld-Hell est efficace au niveau du spectre et de la puissance et
il est extrêmement résistant au bruit parce qu'il est directement lisible par
l'homme, les points dus au bruit sont rejetés et les lettres sont reconnues dans
le contexte. (Le texte est encore reconnaissable lorsque 20 % des bits de
données sont erronés - le RTTY abandonne complètement à 5 %). Le Feld-Hell est
enclin aux interférences des porteuses positionnées exactement sur sa fréquence
et il souffre des erreurs temporaires causées par des évanouissements rapides.
En raison de l'absence de synchronisation, le bruit n'affecte que peu
l'interprétation visuelle des caractères. La précision du délai de la séquence a
seulement besoin d'être meilleure que 5% et le manque de synchronisme est
compensé en imprimant le texte deux fois, une ligne au-dessus de l'autre. Le
Feld-Hell a un nombre significatif de supporters en HF où l'utilisation des
techniques DSP et de logiciels modernes ont augmenté ses performances et relancé
sa popularité. Il faut citer la participation active des Oms ZL1BPU, IZ8BLY et
G3PTT à ce sujet. Ses performances sur des bandes bruyantes comme le 80 m sont
très bonnes, bien que la réception se détériore quand il y a une interaction
significative entre l'onde du ciel et l'onde du sol.
Des
logiciels sont disponibles pour
l'interface "Hamcomm", les cartes son PC, les microprocesseurs spécialisés ou
les modems hardware et plusieurs DSP.
Une
variation du Feld-Hell appelée GL-Hell offre
une possibilité de transmission asynchrone, en utilisant une séquence de
démarrage au début de chaque caractère. Il fut développé pour rivaliser avec le
RTTY mais il n'a pas été employé longtemps, excepté occasionnellement en VHF. Il
est affecté par le bruit comme le RTTY et il est uniquement adapté pour des
liaisons plutôt calmes.
Fig.
23 : La machine GL-Hell employait une
bande large de 9 mm et elle n'imprimait dessus qu'une seule ligne de texte.
Remarquez comment, sur l'impression ci-dessous obtenue à partir d'une machine GL
réelle de Siemens, il y a seulement une rangée de texte d'imprimée et comment le
texte reste exactement horizontal bien que des lettres individuelles puissent
pencher.
Semi-Duplex, Multi-Fréquence, non-synchrone, non-connecté,
résistant aux erreurs.
Concurrent Multi-Tone
Hellschreiber, Sequential Multi-Tone
Hellschreiber. Proches parents du Feld-Hell, ces modes transmettent les
caractères d'un texte comme des séries de points mais les similitudes s'arrêtent
là. En MT-Hell chaque rang du caractère est
transmis à une fréquence différente, permettant que le texte soit transmis dans
le domaine des fréquences et lu en utilisant un spectrographe ou un logiciel de
traçage type cascade. Puisque l'importance de la durée d'un point est
suffisamment souple, le texte n'est pas lisible dans le domaine du temps. La
vitesse du point est plus en rapport avec les proportions qui donnent un aspect
correct au caractère que la nécessité de la précision du temps.
Le Concurrent MT-Hell transmet de multiple (de
sept jusqu'à 16) tonalités en même temps, permettant à un trait vertical tel que
la partie verticale d'un "T" d'être transmis entièrement en une seule fois. Les
colonnes sont envoyées séquentiellement sans aucun délai entre elles. Les
avantages du C/MT-Hell sont un débit de texte rapide pour une rapidité de
modulation minimum, les caractères verticaux et la possibilité de représenter
n'importe quelle police si suffisamment de tonalités sont utilisées.
L'inconvénient majeur est que le transceiver doit être extrêmement linéaire ou
alors la bande passante du signal s'élargit et le caractère devient estompée. Un
autre inconvénient est que la puissance d'émission disponible doit être partagée
par toutes les tonalités.
Fig.
24 : Le Concurrent
MT-HELL est toujours droit.
Le Sequential MT-Hell transmet de multiples
(habituellement cinq ou sept) tonalités mais jamais plus d'une à la fois. Cela a
pour effet que les caractères généralement penchent sur la droite, tout comme en
Feld-Hell. La séquence doit impliquer certains délais pour les parties
"blanches" du caractère, pour permettre que la forme du caractère apparaisse
correcte, mais il n'y a pas besoin de transmettre des périodes de longueur
entière pour les points "blancs" comme c'est le cas en Feld-Hell. Les avantages
du S/MT-Hell sont la simplicité de la génération du signal, la possibilité de
générer le signal avec une manipulation FSK avec un simple oscillateur à quartz,
VXO ou VCO, le trafic avec un transceiver CW ou autre de classe C et la capacité
de mettre toute la puissance dans chaque point. Les inconvénients sont le nombre
limité de polices appropriées, certains troubles du texte en raison des
transitions de manipulation et d'une rapidité de modulation plus élevée pour le
même débit de texte équivalent.
Fig.
25 : Le Sequential
MT-HELL penche vers la droite.
Le MT-Hell est flambant-neuf - inventé en
1998 par des travailleurs expérimentés avec le Feld-Hell, mais cherchant des
améliorations en performances. Avec le MT-Hell, ils trouvèrent tout ce dont ils
avaient besoin. Le MT-Hell est extrêmement immunisé contre le bruit, puisque la
plupart du bruit se trouve dans le domaine du temps. Les interférences dues aux
porteuses sont limitées à une ligne étroite à travers le texte, et de même les
éclairs, les signaux SSB et d'autres modes digitaux ont des effets minimes. De
multiples signaux MT-Hell peuvent être reçus et affichés en même temps sans
interférence, tant qu'ils sont sur des fréquences différentes et à l'intérieur
de la bande passante du récepteur. Les techniques de réception sont identiques
pour le S/MT-Hell et le C/MT-Hell donc les modes sont mutuellement compatibles.
Les signaux sont tout au plus large de 300 Hz et le débit varie, mais est
typiquement de 25 MPM. Des logiciels sont disponibles pour carte son PC et DSP.
Le Sequential MT-Hell peut être transmis en utilisant un simple programme BASIC
ou DOS via le haut-parleur interne du PC.
Fig. 26 : Jim K6OYY
contactant Murray ZL1BPU sur 30 m.
Le
MT-Hell n'est pas adapté pour le transfert de fichier ou de données mais il est
idéal pour les QSOs aléatoires et les réseaux sous des conditions réellement
hostiles. Il a des utilisations en LF pour l'ID(entification) de balise et il
peut être employé avec des postes CW QRP avec de très bons résultats. Les
performances du MT-Hell rivalisent avec toutes les techniques digitales même les
plus onéreuses. Bien qu'à présent ses utilisateurs soient peu nombreux,
attendons-nous à ce que ce nombre augmente considérablement jusqu'à faire la
tour du monde entier!
Semi-Duplex, ASK, synchronisé bit, non-connecté, résistant
aux erreurs.
En
premier, clarifions une idée fausse : CW signifie "Continuous (Amplitude) Wave", pas Morse, ce qui implique en réalité une onde à
amplitude continue manipulée en tout ou rien ou par découpage de la porteuse. Le
Morse n'est qu'un exemple de mode CW - le Hellschreiber, le PAM, le télétype ASK
et les modes PWM en sont d'autres. (Par exemple, les signaux horaires LF sont
transmis en ASK ou PAM deux bits).
Le
Code Morse est le mode de transmission digital le plus ancien. (Note - le Morse
est transmis digitalement mais il est reçu de manière analogique - c'est un mode
"Fuzzy"). Le code Morse est en usage depuis plus de 150 ans. Chaque lettre de
l'alphabet est définie par un groupe de points, de traits (trois fois la durée
d'un point), et des espaces de la durée d'un point. Parce que les nombres de
points, de traits et d'espaces dans chaque caractère varient, la longueur des
caractères varie aussi. Trois points d'espacement sont laissés entre les
caractères et au moins cinq entre les mots.
Le
jeu de caractères Morse est appelé un "varicode". Il a été conçu par Samuel
Morse et d'autres, de façon à ce que les caractères les plus souvent employés
aient le plus petit nombre d'éléments, réduisant ainsi la durée de transmission.
Le code Morse peut être envoyé avec une pioche, un manipulateur électronique ou
mécanique ou bien à partir d'un ordinateur. Dans une certaine mesure, il peut
même être reçu par un ordinateur pourvu que les conditions et la manipulation
soient stables.
Fig. 27 : Le décodage de
ce signal CW idéal car stable ne posera pas de problème avec CwGET par
exemple.
Fig. 28 : Par contre, ce
signal dont l'amplitude varie beaucoup et qui est en plus sujet à beaucoup de
bruit sera plus dur à décoder par la machine, voir impossible. Cela se traduira
par beaucoup de lettres E (point), T (trait) ou des codes erronées. L'OM fera à
coup sûr une meilleure interprétation audio.
Le Code Morse a été conçu pour être interprété par
l'homme et de
nombreux opérateurs sont capables d'envoyer et de recevoir à plus de 25 MPM.
Parce que l'oreille et le cerveau décident de ce qui est reçu dans le contexte,
le Code Morse, malgré son age et sa simplicité, est encore considéré un bon mode
pour une utilisation dans des situations où les signaux sont faibles et où il y
a du bruit. L'équipement nécessaire pour transmettre et recevoir le Code Morse
est très basic.
Une
variante moderne du Morse, appelée CCW (Coherent CW) applique un traitement DSP perfectionné à la
transmission et à la réception du Code Morse à une vitesse standard de 12 MPM en
utilisant une séquence extrêmement précise. Malgré la complexité, les
performances ne sont pas aussi bonnes que ce qui est réalisé entre deux
opérateurs expérimentés en Code Morse. Le nom est également inapproprié puisque
d'une part (a) c'est effectivement une communication synchrone mais
que le mot "coherent" vient, à l'origine du fait qu'une fois synchronisés,
l'émetteur et le récepteur sont en "Cohérence" et, que d'autre part (b) tandis
que le Morse est généralement transmis en CW (ondes à amplitude continue), ces
dernières ne correspondent pas forcément à du code Morse! Morse Synchrone aurait
été un nom plus approprié.
Semi-Duplex, PSK à multi-fréquence, synchrone,
non-connecté, résistant aux erreurs.
Le MT63 est une nouvelle technique développée
par SP9VRC et il est destiné à établir des QSOs aléatoires. Plutôt que d'essayer
de conserver une bande passante étroite, le MT63 utilise intentionnellement 64
tonalités parallèles dans une bande passante de 1 kHz, dispersant le signal pour
contrer le fading, les parasites et les interférences des porteuses. Il est
destiné aux transmissions rapides de clavier à clavier. Les tonalités sont
espacées de 15,625 Hz l'une de l'autre, entre 500 et 1 500 Hz. La modulation est
du BPSK différentiel à 10 bauds, avec des bits à cosinus relevé. Le débit binaire brut est de
640 bps et aucune correction d'erreur n'est nécessaire.
La
technique de codage utilisée par le MT63 est nouvelle - avec 64 tonalités il y a
plusieurs millions de combinaisons possibles de codage mais les 128 combinaisons
ASCII employées ont été choisies en utilisant une " Fonction Hadamard " pour être statistiquement
différentes les unes des autres (les caractères étant orthogonaux ou biorthogonaux entre
eux). Le caractère
reçu peut être comparé avec la combinaison la plus proche connue (prédéfinie),
pour décider en toute probabilité quel est le caractère correct. Cette technique
permet qu'un quart des données puissent être erronées sans la perte d'un
affichage correcte.
Fig. 29 : Spectre de
puissance du MT63.
Les
performances du MT63 sont très bonnes sur des fréquences où il y a du fading
avec des interférences significatives. Des logiciels pour le MT63 sont
disponibles pour l'unité DSP EVM et pour PC. Consultez le chapitre consacré au
MT63 sur
le site web de ZL1BPU ou sa
traduction sur le site de F1ULT pour plus d'informations sur ce puissant
mode.
Semi-Duplex, PSK, synchrone, non-connecté, correction
d'erreur.
Le
PSK31 est un nouveau mode à bande étroite prévu pour des QSOs aléatoires de
personne à personne (pas pour un usage avec des stations automatisées). Il
fournit de très bonnes performances dans une bande passante minimum, puisque le
débit des signaux est maintenu bas, seulement 31,25 bits/seconde, d'où le nom.
En dépit du faible débit, le débit moyen correspond à une vitesse de frappe
rapide à plus de 50 MPM, en raison d'une technique de codage innovante. Le mode
a été développé par SP9VRC et G3PLX. Des logiciels sont disponibles pour
diverses unités DSP (l'EVM, Texas C50, AD Sharc), pour PC sous Linux et sous
Windows avec une carte son compatible SoundblasterTM ainsi que pour l'unité PTC II de SCS.
Le
système est synchrone, la détection de l'horloge se faisant à partir de
l'amplitude des pulsations. Aucun bit de start ou de stop et aucun de protocole
ARQ ou d'adaptations aux conditions n'est intégré. Comme la manipulation par
changement de phase (PSK) est utilisée, les transmissions sont de ce fait peu
affectées par le bruit et la réception
est très sensible, par conséquent aucune correction d'erreur n'est
nécessaire.
Le
PSK31 offre également un mode QPSK, qui, dans la même bande passante, offre un
système de correction d'erreur FEC, où les erreurs sont exclues en utilisant une
technique convolutionnelle appelée un décodeur Viterbi, qui fonctionne
continuellement (plutôt que sur les blocs de données) pour rétablir les données
correctement.
Fig. 30 : représentation
de signaux PSK31 caractérisés par leur bande passante étroite
Le
PSK31 est parfait pour les réseaux comme il n'y a pas d'accusé de réception ou
de méthode ARQ, et toute personne bien accordée pour la première fois recevra
les données correctement dès qu'elle arrivera à s'accorder correctement. Le mode
est incroyablement sensible et certains opérateurs Morse admettent que le PSK31
est le premier mode à lecture informatique à se rapprocher des performances du
Morse pour les signaux faibles.
Les
données sont envoyées en BPSK ou en QPSK, et pour minimiser la bande passante
chaque signal est mis en forme en cosinus relevé. Les filtres des émetteurs et des récepteurs sont utilisés
pour fournir les meilleures performances possibles. Le signal est très étroit -
inférieur à 80 Hz de large. Une autre caractéristique inhabituelle du PSK31 est
que le jeu de caractères employé est un "varicode", comme le Code Morse,
permettant que la plupart des caractères souvent envoyés le soient plus
rapidement. Des logiciels pour plusieurs plate-formes sont disponibles à partir
du web pour le PSK31.
Fig. 31 : Exemple d'un
QSO convivial en PSK31 entre EA2MT et IZ3CJB qui ne se limitent pas à
l'utilisation des macros et aux échanges traditionnels. Les autres lignes
parallèles au signal PSK31 correspondent aux interférences générés par le PC de
décodage et l'absence d'interface d'isolement galvanique.
Semi-Duplex, QPSK multi-tonalité, synchrone, connecté,
correction d'erreur.
Développé par Pawel SP9VRC, le NEWQPSK est un protocole
packet KISS/AX25 avec des performances impressionnantes. 15 tonalités
individuelles sont utilisées et chacune a une modulation QPSK à 83,333 bauds. Le
débit de la rangée donne un impressionnante 2 500 bits/sec. Chaque paquet a une
en-tête à deux phases pour une synchronisation rapide et une correction d'erreur
de fréquence. Les données sont réparties en temps et en fréquence, en utilisant
une fonction Walsh, qui fournit redondance, une correction d'erreur par avance
(FEC) et par conséquent une robustesse significative en ce qui concerne les
impulsions du bruit et les interférences. Il est aussi connu sous le nom
Q15X25.
Il y
a trois modes FEC, sans, léger et fort. L'usage du FEC réduit de manière
significative la nécessité de demande de répétitions de message ARQ. En mode FEC
léger, le débit est 1 833 bits/sec, tandis qu'en mode FEC fort le débit est un
impressionnant 833 bits/sec, avec la capacité de corriger jusqu'à trois erreurs
de bit par caractère sans nécessiter de répétition.
Le
NEWQPSK fonctionne sur l'EVM DSP56002 de Motorola, qui marche comme un TNC.
L'unité fonctionnera avec n'importe quel logiciel packet à interface KISS. Le
NEWQPSK est adapté pour les HF ou les VHF, et il est capable en HF de débits
bien plus élevés que les modes packet conventionnels.
Fréquences
des modes digitaux en HF :
Sources
F1AFZ 04/2003 et sites internet Ces fréquences (en Mhz) peuvent légèrement différés
d'un pays à l'autre suivant la réglementation en vigueur dans ces pays.
Elle ne sont données qu'à titre indicatif | |||||||||
MFSK 16 |
1838 |
3580 |
7037 |
10147 |
14080 |
18105 |
21080 |
24929 |
28080 |
MT 63 |
- |
3590/ 3600 |
7038/ 7040 |
10135/ 10138 |
14112/ 14115 |
- |
21130/ 21148 |
- |
28130/ 28188 |
HELL |
- |
3580 |
7035/ 7040 |
10137/ 10140 |
14063 |
18105/ 18108 |
21075/ 21078 |
- |
28075/ 28078 |
PSK 31 |
- |
3580 |
7035 |
10142 |
14070 |
18100 |
21080 |
24920 |
28120 |
RTTY |
- |
3580/ 3620 |
7035/ 7045 |
10142/ 10150 |
14070/ 14099 |
18100/ 18110 |
21080/ 21120 |
24920/ 24930 |
28050/ 28150 |
SSTV |
- |
3730/ 3740 |
7040 |
- |
14230 |
- |
21335/ 21345 |
- |
28675/ 28685 |
PACKET |
- |
3620 |
- |
- |
14089 |
- |
21100/ 21120 |
- |
28120/ 28150 |
LE DIGIMODE
PARFAIT
Il
n'y a pas de mode parfait ! Tout dépendra de ce que vous voulez faire, de la
propagations et des interférences du moment. Il vous faudra adapter le choix du
digimode ou MGM en fonction de différents paramètres comme les conditions de
propagation, les correspondants déjà présents sur la bande. Il en est de même
pour le contenu (conversation ou report rapide seulement) suivant sa maîtrise de
la langue de son correspondant, le QSO (DX, contest ou bien en local) sera plus
ouvert. Le transfert d'un fichier ou d'une image selon l'intégrité désirée
(totale ou partielle) pour les données à la réception ne requièrera pas le même
mode. De même certains paramètres comme le débit, l'entrelacement des données ou
le pourcentage de redondance sera à adapter à la situation du moment.
Les
échangent en modes digitaux utilisent les même abréviations que la CW. Même si
vous avez un accent pas terrible, cela ne sera pas préjudiciable comme ce
pourrait l'être en phonie.
L'apparition de nouveaux digimodes sont la plupart du temps
porteurs d'améliorations, cependant il y a aussi un revers à la médaille : cela
créé parfois des tensions voir des conflits plus ou moins importants avec les
utilisateurs de modes plus anciens déjà bien établis. Je prendrai par exemple
les essais en Digisstv avec DIGTRX qui se déroulent sur le 3,733 Mhz, fréquence
également utilisée en SSTV "traditionnelle analogique". A l'avenir, faudra-t-il
employer les nouveaux modes sur les segments préconisés en fonction de leur
largeur de bande, en fonction de leur type de modulation ou bien en fonction du
contenu final de la transmission qui peut transférer un fichier correspondant à
un texte ou une image ? En attendant, respectez les plans de bandes qui sont
préconisés actuellement. Les deux derniers modes développés sont nommés Olivia
et CHIP64/128, à vous de les decouvrir.
J'espère que cet article vous aura donné envie de tester cette autre facette du radioamateurisme. L'émergence de ces digimodes sont suivies par la création de contests ou de journées d'activité destinés à les tester, cependant vous pouvez simplement commencer par les essayer en local sur VHF par exemple. Bonnes expérimentations.
ARQ : Automatic ReQuest. Un système où la station de réception demande
automatiquement qu'un bloc de données lui soit renvoyé s'il n'a pas été reçu
correctement.
Asynchrone : Une technique de transmission de
caractère où un bit de "start" précède les bits de données. Ce bit est utilisé
pour synchroniser l'horloge utilisée pour échantillonner chacun des bits de
données. Les bits de données suivent un rythme précis. La machine qui est
démarrée par le bit de start échantillonne chaque bit de donnée à son tour et
elle est ultérieurement arrêtée par un bit de stop à la fin du caractère. Le bit
de stop est l'opposé du bit de start. Parce que la transmission est asynchrone,
il peut y avoir n'importe quel délai après le bit de stop avant le prochain
caractère.
AFSK : Audio Frequency Shift Keying, une technique
de modulation utilisée pour les communications digitales où les changements sont
signalés en modifiant la fréquence la tonalité d'une sous-porteuse audio. Le
Packet utilise l'AFSK. Transmettre en AFSK sur un émetteur SSB résulte en de la
FSK.
ACK : pour Acknowledg. Accusé de réception.
ASK : Amplitude Shift Keying, une technique de modulation utilisée pour les
communications digitales, où les bits de données sont signalés en faisant varier
l'amplitude ou en manipulant en tout ou rien une porteuse CW. L'ASK découpe
habituellement la porteuse en tout ou rien tout comme le code Morse. MSK et
DCF77 transmettent des codes horaires sur 60 kHz et 77 kHz en ASK. Pas très
répandus en HF pour la réception digital, à cause des interférences du bruit
mais il est utilisé pour le Hellschreiber qui est reçu d'une manière analogique.
Largement utilisé en UHF - par exemple pour les ouvertures des portes de garage!
Voir PAM.
Baud : Changements par seconde. La rapidité de modulation sera
égale au nombre de bits par seconde quand les changements en question représente
un seul bit. Certaines techniques de modulation (par exemple le Clover) peuvent
transmettre plus d'un bit pour chaque valeur d'un signal.
BPS : Bits par seconde. Le débit de données réel.
DSP : Digital Signal Processing, un système où les signaux analogiques sont
convertis en signaux digitaux et traités par des logiciels. Utilisé dans le
filtrage moderne, les modems et d'autres conceptions de circuit.
FEC: Forward Error Correction.
Une technique
utilisée pour améliorer la qualité des données reçues en fournissant des
informations redondantes dans la transmission qui permet dans certaines mesures
des corrections d'erreurs à la réception. L'AMTOR en Mode B emploie le FEC. Le
Clover emploie à la fois l'ARQ et le FEC.
FSK : Frequency Shift Keying, une technique de modulation utilisée pour les
communications digitales, où les changements sont signalés en changeant la
fréquence d'une tonalité ou d'une porteuse.
Semi-Duplex : La transmission se fait dans les
deux sens mais pas ensemble dans le même temps. En comparaison avec le simplex (transmission unidirectionnelle) et le duplex (transmission bidirectionnelle en même temps).
Le trafic normal radioamateur se fait en semi-duplex. Les stations de
radiodiffusion opèrent en simplex. Les téléphones et les répéteurs amateurs
opèrent en duplex. (Ces termes désignent quelque chose de différent en VHF et
dans le jargon des relais).
Connecté : Un circuit de transmission est connecté quand le protocole
nécessite que la station à la fin de la réception avec un accusé de réception,
bon ou mauvais, réponde afin que continue le flux de données, par exemple pour
demander l'envoi d'un nouveau bloc de données ou la répétition d'un bloc qui est
endommagé. Le Packet, l'AMTOR et le PacTOR en sont des exemples. Des techniques
doivent être utilisées lorsque plus de deux stations non connectées ont besoin
de communiquer ensemble.
MODEM : Modulateur/Démodulateur,
équipement utilisé pour moduler et démoduler des signaux digitaux pour les
utiliser sur un circuit analogique tel qu'un canal radio ou une ligne de
téléphone.
MFSK : Multiple Frequency Shift Keying. Un système pour transmettre en FSK en utilisant plus d'une
seule tonalité à la fois pour fournir un débit de signaux plus grand, une
correction d'erreur ou plus de canaux.
MSK : Minimum Shift Keying. Un système pour transmettre en FSK dans une bande passante minimum. En pratique le MSK est en général généré en retardant linéairement la phase de la porteuse de 90° pour un 0 binaire et en l'avançant linéairement de 90° pour un 1 binaire. Le MSK est utilisé en LF pour les données DGPS, et sur les systèmes de téléphones cellulaires pour les données digitales et le contrôle du réseau. Autre exemple de mode MSK: le FM HELL.
Packet : Terme général pour désigner le mode Packet Radio utilisant
le protocole AX.25 ou bien en anglais un bloc de données de ce mode.
PAM : Pulse Amplitude Modulation, une technique de modulation utilisée pour
les communications digitales où les bits de données sont signalés en faisant
varier l'amplitude d'une porteuse manipulée en tout en rien. WWVB transmet des
codes horaires sur 60 kHz en PAM, en faisant chuter la porteuse de 20 dB pour un
bit "1". Voir ASK.
PSK : Phase Shift Keying, une technique de modulation utilisée pour les
communications digitales où les changements sont signalés en faisant changer la
phase de la tonalité d'une porteuse.
Quasi-Synchrone : Mode où la précision de
l'horloge à l'autre bout de la liaison est moyenne mais cette dernière n'est en
aucune façon synchronisée. D'autres techniques sont employées pour s'assurer que
les données sont exploitables sans synchronisme, la liaison est dite être alors
Quasi-Synchrone. Le Feld-Hell et le format Fac-similé WEFAX sont
Quasi-Synchrone. Certaines stations utilisent un bit de stop de durée
normale et transmettent des caractères les uns à la suite des autres, ce qui a
pour résultat une transmission quasi-synchrone. Autre définision de Patrick
F6CTE, pour lui « est "quasi-synchrone", une transmission qui n'ayant pas à
sa disposition une signal de synchronisation indépendant reconstitue la
synchronisation à partir du signal lui-même, comme pour le PSK31, par
exemple ».
Synchrone : Une technique de transmission de
signal où une séquence unique de bits de données (une en-tête) est utilisée pour
synchroniser l'équipement recevant, antérieure à la transmission de plusieurs
caractères de données ou de texte sans autres bits de contrôle (pas de bits de
start ou de stop). Cette technique est généralement plus efficace que la
technique asynchrone quand des groupes de caractères plus volumineux sont
envoyés à la fois. Pour F6CTE, « une transmission synchrone est une transmission de
bits continue, sans interruption, cadencée par une horloge interne, la
synchronisation du signal en réception se faisant soit à partir du signal
lui-même soit à partir d'un signal d'horloge indépendant, synchrone de l'horloge
TX ».
TCP/IP : Transmission Control Protocol/ Internet Protocol. Une suite de protocoles utilisés pour les
réseaux informatiques dans différents environnements, incluant le Packet Radio.
En utilisant l'AX.25 "UI" packet, le TCP/IP peut être opéré "par dessus" le
Packet Radio conventionnel. Tout en bénéficiant des avantages des réseaux, le
TCP/IP offres des possibilités de répétitions améliorées et d'autres avantages
pour contrôler les transmissions, et ainsi offrir plusieurs services et des
facilités en plus de ceux trouvés sur un service Packet standard.
TNC : Terminal Node Controller, un autre nom pour un assembleur de
paquets/désassembleur de paquets (PAD), l'unité qui supporte le protocole du
Packet radioamateur. Le TNC inclue habituellement un modem.
Articles et sites Internet
consultés :
Page de téléchargements de logiciels pour modes digitaux par différents OMs :
- http://www.qsl.net/ok2pya/digimodes/
- http://www.qslnet.de/member/f6gia/
- http://www.xs4all.nl/~nl9222/digisoft.htm
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