Traduction française par Pascal BIMAS F1ULT
Le MT63 est un mode HF perfectionné et basé sur le DSP pour les Radioamateurs, conçu pour fournir un mode de conversation à haute performance de clavier à clavier sur les bandes HF sous des conditions médiocres. Le MT63 utilise de nombreuses idées révolutionnaires, et il est techniquement très complexe. Le MT63 n’est pas plus difficile à opérer que le RTTY et il est facile à accorder. Il fournit également de bien meilleures performances sur HF que la plupart des autres modes.
La spécialité du MT63 réside dans sa performance lorsque les conditions sont à la fois faibles et instable. Il s’accommode aussi d’un incroyable QRM.
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En encodant les données à transmettre (ce que vous tapez au clavier) d’une manière complexe, en utilisant 64 tonalités modulées différentes, le développeur du MT63 Pawel Jalocha SP9VRC a su intégrer des données supplémentaires assez nombreuses dans la transmission de chaque caractère, afin que l’équipement de réception puisse calculer, sans aucun doute, quel caractère a été envoyé même si 25% du caractère est altéré. Cette technique est appelée Forward Error Correction. D’autres modes utilisent le FEC (par exemple le mode B de l’AMTOR emploie une technique FEC simple) mais le MT63 possède d’autres avantages. A la différence de la plupart des modes HF où un caractère peut être perdu ou changé en quelque chose d’autre, par une simple explosion de bruit, le MT63 est de manière inhérente très robuste, parce que chaque caractère est étalé sur plusieurs tonalités (pour éviter les interférences comme celles d’autres transmissions radio) et sur plusieurs secondes (pour éviter les explosions de bruit telles que les éclairs).
Sur chacune des 64 tonalités, le débit des données de transmission est assez lent, il peut être adapté à la nature des troubles ionosphérique. En dépit du débit des données, une bonne vitesse de texte est maintenue, parce que le texte est envoyé sur plusieurs tonalités en même temps. Le système fonctionne à plusieurs vitesses différentes, qui peuvent être sélectionnée pour s’adapter aux conditions, mais 100 MPM est typique, c’est beaucoup plus rapide que nous ne pourrez saisir.
Le MT63 a une sonorité inhabituelle, (il ressemble un peu à du vent soufflant dans une cheminée) ce qui n’empêche pas que ces performances soient spectaculaires. Il n’y a pas de processus de connexion comme en AMTOR, en Packet ou en PACTOR. Certains utilisateurs maintiennent que dans des conditions propagation médiocres (fading excessif) le MT63 fonctionne mieux que le PACTOR II ou bien le Clover. Sous de bonnes conditions, les avantages au niveau performances sont moins manifestes. Les avantages pratiques demeure, quel que soit la force du signal - le mode est adapté aux réseaux et aux QSOs aléatoires comme aucun lien n’a besoin d’être établi et que n’importe quel nombre de stations peut participer. Le MT63 est également beaucoup plus immunisé contre les interférences et les brouillages délibérés que n’importe lequel des modes plus conventionnels. La transition de l’émission à la réception et vice-versa est toutefois considérablement plus lente que dans la plupart des autres modes. Par conséquent, elle réclame une certaine habileté et un peu de patience de "s’insérer" dans un QSO.
Le MT63 comporte aussi des inconvénients. Tout d’abord, le mode est large (voir ci-dessous) et il est plutôt agressif, c’est-à-dire qu’il cause des interférences aux autres modes, mais il est lui-même peu affecté par les autres modes. Aussi, en raison du délai induit par les processus d’entrelacement et de correction d’erreur, il n’est pas possible d’avoir des QDSOS avec des échanges alternés rapidement. En d’autres mots, l’opération est mal aisé.
Les modes comme le MT63 sont complètement différent par rapport aux modes digitaux Radioamateur traditionnels, même de fait des autres nouveaux modes digitaux. Le MT63 est à la fois à bande large et relativement lent, qui obtient des améliorations au niveau performances en étalant le signal dans le temps et l’espace, bien que ce ne soit pas un vrai mode " à étalement de spectre". Il y a une certaine controverse autour de l’emploi de modes comme le MT63, parce qu’ils paraissent générer des signaux plus larges pour une rapidité de modulation donnée par rapport aux autres modes. Choisissez les moments pour trafiquer ainsi que les fréquences avec précaution! (En d’autres mots, la bande des 20 mètres quand la bande est ouverte et encombrée n’est pas appropriée).
D’autres exemples de modes FEC robustes larges sont le Q15X25 (aussi de SP9VRC), Stanag 4285 et MIL-STD 188-110A. Des experts comme Bob McGwier, Charles Brain et Tomi Manninen travaillent sur d’autres conceptions de modem à vitesse élevée pour les HF, ce qui comprend le système ALE, les modems pour la voie digitale et la SSTV digitale et le standard OTAN Stanag 4285.
Le MT63 est un peu inhabituel, dans le fait qu’il possède un FEC extrêmement puissant et un débit de données relativement bas, tandis qu’au contraire la plupart des autres modes à large bande sont conçus pour un débit élevé et un FEC plus léger (puisqu’ils sont souvent utilisés d’une manière ARQ).
Ces notes sont destinées à promouvoir et simplifier l’usage du MT63, tout en s’assurant dans le même temps que, à travers l’usage de bonnes pratiques de trafic, un minimum de nuisance soit causé aux autres radioamateurs.
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Depuis l'année 1998, Les VK2DSG et Fred OH/DK4ZC, avec l’aide d’autres OMs, ont réalisé des tests approfondis du MT63 sous différentes conditions, long path et short path, avec du fading sélectif et flutter (battement), avec des signaux forts et faibles et avec une dérive en phase par effet doppler. Ces commentaires sont basés sur leur travail aussi bien que sur des observations plus récentes. Le FM-Hell, le MFSK16 et le Q15X25 n’était pas encore disponibles à l’époque des tests initiaux.
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Une comparaison intéressante entre le MT63 et d’autres modes tels que le PSK31, le C-BPSK, etc.., utilisant un simulateur ionosphérique est disponible dans un compte-rendu de Johan KC7WW.